En tant qu’expérience subjective, la douleur est irréductiblement privée. Mais comme chacun le sait, la douleur se dit et la douleur s’expose. Dès lors, elle devient un phénomène culturel et social, une représentation dont on peut étudier les formes et raconter l’histoire. C’est pourquoi l’histoire racontée dans ce livre s’organise autour des lieux communs (au sens rhétorique du mot) à travers lesquels la douleur s’est successivement construite : la représentation, l’imitation, la sympathie, la confiance, le témoignage, la correspondance, la narrativité, la réitération....